samedi 7 novembre 2009

საქართველო (Trois mois plus tard, le dernier chapitre)

Trois mois plus tard, voici le dernier chapitre de mon récit de voyage. Dès notre retour à Varsovie le 31 juillet, la procrastination s'est mise à l'oeuvre et le blogue s'est retrouvé en dessous de la pile "choses à faire...demain." La dernière fois que j'ai écrit, nous étions à Kars, dans le Nord-Est de la Turquie et le prochain arrêt sur notre itinéraire était Tbilisi, en Géorgie. Après une journée d'autobus, incluant un pause passée dans un bordel post-soviétique près de la frontière turco-géorgienne (choix du conducteur), nous sommes arrivés à Tbilisi en début de soirée. Nous espérions trouver un hôte de "couchsurfing" pour notre séjour, mais nous avons dû trouver une auberge parce qu'aucune âme charitable n'a pu nous héberger. Nous avons fait confiance à notre guide Lonely Planet qu suggérait la maison d'hôte de madame Dodo. Pas facile de se déplacer dans la capitale géorgienne avec cet alphabet totalement psychadélique (et fascinant). Nous avons finalement décodé quelques caractères pour être capable de se nourrir et trouver un café internet.

La Géorgie, malheureusement, était à la fin de notre voyage et j'étais trop épuisée par les semaines passées en Turquie pour bien apprécier ce pays. De plus, le ciel a été nuageux à tous les jours et nous avons dû remettre notre expédition dans les montagnes près de la frontière russe à un prochain voyage. Comme nous n'avons vu que la capitale grise et pluvieuse, je ne peux qu'espérer y retourner bientôt pour explorer la campagne et les montagnes. L'autobus de Tbilisi à Istanbul, sur le chemin du retour, a pris vingt-sept heures et a coûté environ 50$. Petit prix, mais jambes engourdies! Nous avons passé la journée à Istanbul et pris un autobus de nuit pour Sofia, en Bulgarie, où nous avons immédiatement transféré pour un train jusqu'à la frontière serbe. Arthur, voyageur expérimenté (casse-cou à la limite), était convaincu qu'il serait facile de faire du pouce jusqu'à Belgrade à partir de cet endroit. Il n'avait pas prévu que 75% des voitures serait remplies de familles turques avec des plaques allemandes, françaises ou hollandaises retournant dans leur pays d'adoption après des vacances en Turquie. Pour le reste, 24.99% était soit égoïste ou paranoïaque et 0.1% (un homme d'affaires serbe) fut assez gentil pour nous conduire près de la prochaine grande ville, où, après une longue marche et une promenade en taxi, nous avons enfin trouvé un autobus pour Belgrade.
L'arrivée dans la capitale serbe, où nos amis Ivana et Noni nous attendaient, fut la bienvenue après trois jours sans douche passés assis dans un autobus ou à fondre sous le soleil sur le bord d'une route. Nous avons passé deux jours avec eux à Indjija, une petite ville au nord de Belgrade. Ivana et Noni sont un couple du "Hospitality club" qu'Arthur a rencontré il y a quelques années lors d'un voyage en Serbie. Depuis, ils sont toujours restés et contact et accueillent Arthur (et ses amis) à bras ouverts à chaque fois qu'il descend à Belgrade.

Rétrospectivement, j'ai bien des regrets en ce qui concerne ce voyage. C'était mon premier voyage aussi long et mon premier séjour au Moyen-Orient. Au risque de sembler faible et "précieuse", je dois avouer que ce ne fut pas facile pour moi de vivre avec les différences culturelles, les imprévus et toute l'improvisation qui sont reliés à cette façon de voyager. Arthur y est habitué et ça ne lui dérange pas de planifier son itinéraire au fur et à mesure. Il a fait des voyages beaucoup plus intenses que celui-là: le Trans-Sibérien jusqu'en Mongolie et du pouce dans la steppe, Iran-Turmenistan-Ouzbékistan, Chine-Tibet, etc. Il est un peu difficile à suivre pour moi et ce fut cause de conflit pendant notre voyage.

Je peux conclure que cette expérience m'a préparée pour de subséquents voyages et que je sais un peu plus
à quoi m'attendre la prochaine fois que nous partirons vers l'Est. Je sais aussi que je devrai attendre plus que trois jours après la fin de l'année scolaire avant de partir pour me reposer avant d'entreprendre un voyage aussi épuisant. Nous avons l'Iran en tête pour la lune de miel, mais je ne sais pas si j'ai envie de porter un hijab pour célébrer notre union. à suivre...




View Warsaw-Tbilisi in a larger map

jeudi 23 juillet 2009

Varsovie-Tbilisi #5: Van, Ani, Kars

Nous sommes a Kars, dans le Nord-Est de la Turquie, ou le paysage commence enfin a etre vert. Ceux qui ont lu le roman "Neige" d'Orhan Pamuk savent que c'est ici que cette histoire se passe. J'ai apprecie mon sejour en Cappadoce, dans le centre, et a Van, dans le centre-est, mais les paysages sablonneux, le manque d'arbres et le soleil qui tape m'ont un peu deprimee. Je peux enfin faire le plein d'energie, car ici il y a un bon vent frais qui souffle des montagnes et il n'a pas fait plus de 25 degres. La ville de Van, ou nous etions il y a deux jours, n'est pas tres belle, mais elle situee pres d'un grand lac a l'eau bleue claire. L'envie de me baigner de m'a pas quittee tout le long de mon sejour dans cette ville, mais malheureusement, les endroits ou les femmes peuvent nager en paix sont tres limites. La region du Kurdistan est tres traditionnelle et l'on ne voit pas beaucoup de femmes non-voilees se promener dans les rues. J'ai pu du moins marcher un peu dans l'eau aux proprietes tres speciales: elle est alcaline et peut servir de detergent naturel. Les gens font leur lessive dans le lac sans savon!
A une quarantaine de kilometres de Van, nous avons visite une ile sur laquelle se trouve une eglise armenienne abandonnee. Comme il y a tres peu de touristes dans l'est de la Turquie, il ne fut pas facile de s'y rendre. Nous avons du faire du pouce pour une partie du chemin accompagnes d'un voyageur Coreen qui tentait aussi de se rendre a l'ile.
Nous sommes arrives a Kars hier en debut de soiree apres un trajet de sept heures dans un petit autobus sans air climatise avec des gens qui ne se sont pas brosse les dents depuis la mort d'Ataturk. Penible. Comme je le disais plus haut, Kars est beaucoup agreable que Van. Ce matin, nous sommes alles visiter les ruines de la ville d'Ani, l'ancienne capitale armenienne. Le site est situe sur la frontiere entre la Turquie et l'Armenie, sur le territoire turc. Un ravin bien protege separe les deux pays, dont la frontiere demeure toujours fermee.
Nous partons demain matin pour Tbilisi, en Georgie, ou nous allons terminer notre voyage la semaine prochaine avant de retourner a Varsovie. A part d'intenses allergies qui ont commence aujourd'hui, je vais bien, mais j'ai un peu hate de retourner a la maison pour vraiment me reposer avant de recommencer a travailler a la mi-aout.

vendredi 17 juillet 2009

Varsovie-Tbilisi #4: Konya + Cappedoce


Nous avons quitte Istanbul mercedi soir pour nous rendre a Konya, dans la province d'Anatolie. Notre sejour a Istanbul fut assez epuisant, car cette ville est construite sur des collines que nous avons montees et descendues a journee longue pendant trois jours. Par contre, ca en vaut totalement la peine. Nous avons maintenant des mollets d'enfer et nous avons vu des merveilles historiques et architecturales.

Nous avons pris un autobus de nuit pour nous rentre a Konya et visiter le site archeologique de Çatalhöyük, un village Neolithique d'environ 8000 ans. Ca vaut vraiment le detour! J'en avais tellement entendu parler dans mes cours d'archeologie alors je me devais d'y passer.


Catalhoyuk, 8000 years later
La ville de Konya en tant que telle n'est pas extraordinaire. Nous voulions aller assister a la danse sacree des derviches tourneurs jeudi soir, mais lorsque nous sommes arrives a la porte du jardin ou ca devait se passer, on nous a informe qu'il y avait un prix d'entree de 20 lyres. Nous avons bien sur refuse de payer et nous sommes alles dans un cafe pour passer notre frustration avec une bonne tasse de the. Ils ne devraient pas appeler ca une danse sacree si les touristes doivent payer, mais plutot du theatre. Arthur s'est donne la liberte de modifier l'affiche a l'entree, comme vous pouvez le voir sur la photo.

Danse sacree
Hier matin, nous avons pris l'autobus a 7:00 pour nous rendre a Göreme, en Cappadoce, ou nous sommes presentement. Nous avons trouve une belle petite auberge pas chere avec une jolie cour interieure et un petit jardin. Le proprietaire nous a servi des tranches de melon a notre arrivee et un petit dejeuner qui nous a pris presque une heure a deguster ce matin! Le paysage aux alentours est surreel, tout droit sorti des films de Star Wars. Nous avons explore le musee en plein air situe tout pres de la ville. C'est un ancien village construit dans des cheminees de pierre ou l'on peut trouver des eglises du 10eme siecle qui ont ete creusees dans les rochers. Vraiment impressionnant!
Arbre de vases
Nous partons demain soir pour Van pres de la frontiere Iranienne. La-bas, nous allons voir le grand lac et visiter un village dans les montagnes avant de se diriger tranquillement vers la Georgie.

lundi 13 juillet 2009

Varsovie-Tbilisi part 3: Istanbul

Nous sommes arrives ce matin a Istanbul apres avoir roule toute la nuit a partir de Skopje, en Macedoine. Nous avons traverse de superbes paysages en Macedoine et en Bulgarie; de grandes valees au pied de montagnes et des collines qui ne finissent jamais a l'horizon. La region des Balkans est vraiment spectaculaire!

Istanbul est une ville qui bouge beaucoup: les gens dans les rues, touristes et locaux, forment une foule dans les petites rues et les bazaars de la ville. Les bateaux voguent sur le Bosphore et traversent des passagers du cote europeen au cote asiatique de la ville. Sur le bord de la mer, ca sent le sel et le poisson, mais le vent est bien rafraichissant :) Tout le monde veut te vendre quelque chose puis ils ne te lachent pas a moins que tu ne trouves une bonne raison. On essaie de leur faire croire qu'on parle seulement polonais, mais ca ne marche pas toujours!

Nous sommes presentement dans un cafe Internet ou nous attentons de rencontrer notre hote pour les deux nuits que nous allons passer ici. Nous avons marche toute la journee sous le soleil a monter et descendre des cotes alors nous sommes pas mal epuises. Il y a tellement de belles choses a voir ici, ca en est presque etourdissant.

Nous nous sommes promenes au hasard dans la ville et nous en avons profite pour visiter l'une des plus belles Mosquees du monde: la Mosquee Bleue. L'exterieur est plutot impressionnant, mais l'interieur l'est encore plus. Un chef d'oeuvre d'architecture et de details!



Bon. pour le moment c'est pas mal tout. Nous allons visiter la fameuse eglise Sainte-Sophie demain et nous allons continuer notre exploration de la ville. Avec ce simple blog, j'ai l'impression de n'etre restee qu'en superficie. C'est difficile de se concentrer pour trouver les bons mots quand tu est assise dans un cafe bruyant dans un centre-ville. En revenant a Varsovie, je me promets de m'asseoir et d'ecrire une conclusion un peu plus profonde a mon recit de voyage :)

samedi 11 juillet 2009

Varsovie-Tbilisi part 2: Deux jours au Kosovo


Nous sommes partis pour le Kosovo vendredi matin. L'autobus partait de Belgrade a 9:30 pour arriver a Kosovska-Mitrovica vers 15:30. A la frontiere entre la Serbie et le Kosovo, il n'y a pas de controle de passeports. On entre au Kosovo comme s'il faisait toujours partie de la Serbie, ce qui est le cas. Kosovska-Mitrovica est une ville dont la population est a moitie serbe et a moitie albanaise. Les deux groupes sont separes par un pont qui est garde par l'armee francaise. Les gens circulent, mais la plupart du temps, chacun reste chez soi. Nous nous sommes promenes du cote serbe ou nous nous sommes arretes dans un petit cafe turc dont le proprietaire est connu de tous et recoit des menaces de mort des deux cotes parce qu'il sert a la fois serbes et albanais. Nous sommes ensuite traverses du cote albanais pour prendre l'autobus pour Pristina, la capitale. La riviere n'est pas bien large, mais les deux cotes semblent etre a des kilometres l'un de l'autre. Le cote albanais est sale, les batiments sont a moities batis (ou a moitie detruits) et les gens semblent beaucoup moins accueillants.
Nous sommes arrives a Pristina en debut de soiree et nous sommes alles directement a notre auberge avant d'aller se promener un peu dans les environs. La ville semble batie avec du duct tape et des batons de popsicle et chaque commerce possede une generatrice car l'electricite n'est pas chose constante. Et dire que cette ville veut devenir la capitale d'un nouveau pays...

Ce matin, nous sommes alles a Pec, une ville dans l'ouest du Kosovo. La route entre Pristina et Pec n'est pas tres longue, mais elle prit une eternite a cause de travaux sur quelques kilometres. Il y a beaucoup de projets de construction au Kosovo, mais aucun ne semble vouloir finir. A peu pres cinq kilometres de la route que nous avons prise ne sont pas encore paves, mais personne ne semble y travailler. On a croise quelques hommes qui semblaient s'afferer a transporter des blocs de beton, mais a ce rythme la il n'auront pas de route avant quelques annees.

Avec la pluis que nous avons eu aujourd'ui, le paysage est plutot deprimant: de la boue partout, des vieux batiments gris et des rivieres de poubelles. La ville de Pec est un peu plus belle que Pristina. Nous avons ete visiter un monastere serbe datant du 13eme siecle. Il y a dix ans, ce meme monastere etait assiege par les Albanais qui menacaient de le detruire. Aujourd'hui, il est protege par l'Union Europenne. L'armee italienne en garde l'entree et controle tous les visiteurs.

En somme, le Kosovo est une place plutot deprimante. La region est si belle, si riche en histoire et les paysages sont merveilleux, mais presque tout ce qui a ete touche par l'homme est degoutant. Je ne regrette pas du tout d'y etre venue, mais j'en sortirai plutot decue. Demain nous partons pour Istanbul!

jeudi 9 juillet 2009

Varsovie-Tbilisi 2009 (Partie 1)

Nous avons passe la journee de lundi a se promener en Pologne en visitant la famille d'Arthur. J'ai rencontre son grand-pere pour la premiere fois. Il vit dans un charmant petit village dans le centre de la Pologne. Nous avons pris le train de nuit pour Budapest, mais celui-ci a frappe quelqu'un ou quelque chose juste apres la frontiere tcheque. Nous sommes restes immobilises la pendant 3 heures. (Valerie, ca te rappelle quelque chose?) Bref, nous avons passe pres de 24 heures dans un train avant d'arriver a Inđjia, dans le nord de la Serbie, ou nos amis Ivana et Noni nous attendaient.

Au lieu d'acheter un billet international, nous avons decide de ne payer que des billets locaux, achetes directement dans le train. Ca revient bien moins cher, surtout que les Slovaques ont oublie de venir nous faire payer et que les Serbes ne se sont contentes que d'un petit pot-de-vin de 10 Euros pour deux personnes. Les Hongrois ont essaye de nous tromper, mais encore la, la solution reside dans les pots-de-vins!

Nous nous promenons depuis 2 jours entre Belgrade et Inđjia, ou nous machons beaucoup, tout en s'arretant pour predre un cafe ou une biere de temps en temps. Noni nous a emmenes dans un petit village sur le bord du Danube hier. C'etait genial! Nous quittons Belgrade demain matin, et nous nous dirigeons vers le Kosovo.

dimanche 5 juillet 2009

Avant de partir / Before the departure

(Scroll down for English version)

Ça y est, les vacances tant attendues sont arrivées. Après une année bien occupée à l'école, me voici devant un mois et demi de vacances. Arthur et moi partons demain matin pour Belgrade: le premier arrêt d'un voyage qui nous emmènera à travers la Serbie, le Kosovo, la Turquie et la Géorgie.

Les sacs-à-dos sont prêts, la tente est propre, le frigidaire est vide et les plantes sont chez les voisins. Il ne reste plus qu'à attendre que demain matin arrive!


Afficher Voyage Été 2009 sur une carte plus grande

The summer holidays have finally started. After a busy year at school, I find myself at the beginning of one month and a half of vacation. Arthur and I are leaving tomorrow morning for Belgrade; the first stop of a trip that will take us through Serbia, Kosovo, Turkey, and Georgia.

The backpacks are ready, the tent is clean, the fridge is empty, and the plants are at the neighbors'. We just have to wait for tomorrow morning!

I might be too lazy to translate all my posts into English, so please forgive me if I make you use Google translator from time to time :) At least, you'll get the gist of what I write!

dimanche 12 avril 2009

Valérie et les Chimpanzés

Valérie s'est envolée pour Montréal ce matin. Elle fut la première Québécoise à venir me visiter depuis que j'habite en Pologne. J'étais bien heureuse de pouvoir lui montrer Varsovie et d'avoir une bonne excuse pour aller faire un tour à Cracovie et à Prague. Je ne crois pas qu'elle oubliera son premier voyage en Europe centrale, surtout la première fin de semaine. Elle a pu assister à un phénomène assez rare et choquant; quelque chose qui ne représente pas du tout la vie de tous les jours. Voici l'histoire:

Samedi matin, le 4 avril, Valérie, Arthur et moi nous sommes levés à 3:30 a.m. afin de prendre le train de 5:04 pour Cracovie. Sur le quai se trouvaient déjà quelques voyageurs endormis ainsi qu'une quarantaine de policiers qui semblaient être prêts pour une émeute, boucliers, bâtons et gaz lacrymogène en main. Le train que nous allions prendre allait être rempli de pseudo-amateurs de soccer en route pour un match ayant lieu dans la ville de Wodzisław Śląski, dans la province de Silésie. Ces gars-là prennent le soccer tellement à coeur qu'ils forment des groupes rivaux en s'identifiant à une équipe en particulier. À la fin, le soccer n'a plus rien à voir dans leurs guerres et ne devient qu'une excuse pour se taper dessus. On peut reconnaître facilement les pseudo-amateurs de soccer: cheveux courts, sacrent continuellement, odeur de transpiration, canette de bière et foulard aux couleurs de leur équipe. Ils voyagent habituellement en groupe. Donc, dans notre train, se trouvait les fans de l'équipe de Gdańsk sur la côte de la mer Baltique, qui traversaient le pays au complet pour assister à un match.


Afficher Ape train sur une carte plus grande

Avec trente minutes de retard, notre train entra à la gare de Varsovie sans dégât majeur. Ce fut seulement un peu difficile de trouver un compartiment dans lequel il n'y avait pas quatre hommes saouls qui criaient des jurons par la fenêtre. Après avoir ouvert quelques portes, nous en avons trouvé un avec des gens normaux, heureusement. La première partie du voyage fut sans incident, mais les choses se sont corsées lorsque nous avons dépassé la ville de Kielce. Près de Jędrzejów, dans un champ fraîchement labouré, notre train s'arrêta. Du côté droit, un fermier sillonnait son champ à cheval sous un merveilleux soleil printannier. De côté gauche, environ 150 hommes sortirent de la forêt, arborant les couleurs des équipes de Łódź et Chorzów, deux clans alliés cultivant une haine animale pour les fans de l'équipe de Gdańsk. Ne vous inquiétez pas si vous ne voyez pas la logique là-dedans, y'en a juste pas!

Je ne sais pas comment ils ont fait pour arrêter le train, mais certains croient que c'est quelqu'un à bord qui a tiré un frein d'urgence lorsqu'il a vu l'occasion d'aller défendre son "honneur". Au début, on trouvait cela bien drôle et quelque peu absurde: arrêter un train pour provoquer les fans d'une équipe adverse. Dans ma petite tête, je croyais que ça allait en rester à des échanges d'injures et à des majeurs levés bien haut. Mais les hommes ont commencé à descendre du train et à s'étirer dans le fossé. Comme à la guerre, les "chefs" des deux clans se sont parlés dans le no man's land (entre le poteau électrique et le champ) et la bataille put commencer. Elle fut brève, mais jamais de ma vie je n'aurais cru que j'assisterais à autant de violence. C'était pas juste des petites claques dans la face qu'ils se donnaient, bande de sauvages. La compagnie de train polonaise devrait sérieusement considérer de nouvelles règles pour le voyagement des chimpanzés.


Ne vous inquiétez pas, personne d'entre nous n'a été blessé. Nous avons eu le temps de prendre quelques photos avant que ça commence à devenir trop sérieux, mais à un point, nous avons décidé de nous embarrer dans notre compartiment. Le gars qui voyageait avec nous avait bien heureusement sur lui une paire de pinces qui nous a permis de barrer la porte. Après la bataille, le train est resté immobilisé pendant deux heures dans le champ, le temps que les ambulanciers fournissent tout le monde en pansements et que la police s'assure qu'aucun imbécile ne se soit enfuit. Nous avons ensuite roulé jusqu'à la gare de Sędziszów où une longue opération policière nous garda près de trois heures. Nous sommes arrivés à Cracovie avec cinq heures de retard. D'après les journaux du lendemain, 103 hommes ont été arrêtés et ils font face à trois ans de prison.


La fin de semaine à Cracovie et les quelques jours passés à Prague furent bien plaisants et m'ont permis de retrouver une partie de ma foi en l'humanité. Au lieu d'aller dans une auberge de jeunesse, nous avons fait du "Couchsurfing" et nons sommes tombés sur des hôtes merveilleux. À Prague, nous sommes allées chez un couple d'Américains qui nous montré leur restaurant préféré et un beer garden avec une superbe vue sur la ville. Nous avons également eu la chance de participer à leur premier barbecue de l'année en compagnie de leurs amis bien sympathiques. Après cette semaine passée à marcher, je suis bien contente d'être de retour chez moi et d'avoir trois autres jours de congé pour relaxer avant de retourner à l'école jusqu'à la fin juin.

samedi 28 mars 2009

À ceux à qui je n'ai pas pu téléphoner

Oui, j'avoue que c'est un peu plate d'apprendre une telle nouvelle sur un blogue ou par facebook, mais je n'ai malheureusement pas tous vos numéros de téléphone. Voilà, je suis désormais fiancée :)

Vous pouvez imaginer que je suis très heureuse et ceux qui connaissent Arthur savent que j'ai bien fait de dire "oui".

samedi 14 mars 2009

Oui, ils ont IKEA en Pologne!

J'ai trouvé un appart lundi il y a deux semaines et je suis déménagée depuis lundi dernier dans mon sympathique 1 1/2 tout propre et rénové. Il y avait tout sauf les accessoires de cuisine alors on a dû aller passer un après-midi chez IKEA pour acheter ustensiles, chaudrons, verres, assiettes, épluche-carottes, etc. Comme nous n'avons pas de voiture, nous avons dû faire le voyage en autobus et rapporter le tout dans nos gros sacs à dos. Nous avions l'air de deux gitans à la recherche d'un nouveau campement.

Comme vous le voyez sur les photos, l'appartement a été rénové avec goût et il y a beaucoup d'espace de rangement. J'ai même un lave-vaisselle :) Pas de coloc, pas de berger allemand épileptique, pas de miettes de viande à chien qui pourrissent sur le comptoir! Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes :)



Cuisine



Fenêtre (au sud), plante et bibliothèque


immense garde-robe


petite douche


lavabo et laveuse

samedi 28 février 2009

Les vieux moustachus et leurs chiens bâtards

Une nouvelle civilisation est en train de naître sur mon mur. Je dois m'échapper avant qu'elle n'envahisse davantage de mon territoire. Je cherche un appartement depuis la mi-janvier, mais je n'ai pas eu de chance jusqu'à date. J'en avais trouvé un il y a 3 semaines, un petit deux et demi bien sympathique juste en arrière de l'école. Se rendre au travail en deux minutes à pied: le rêve quoi. Mais bon, en plus de perdre cet appart, j'ai perdu une partie de ma foi en l'humanité. Les locataires, 3 filles un peu plus jeunes que moi, irresponsables et hystériques, ont décidé la semaine dernière qu'elles ne déménageaient plus. Ça me laisse 2 semaines pour trouver un endroit où habiter, parce que j'ai déjà averti mon propriétaire que je partais à la mi-mars et que je veux m'éloigner au plus sacrant de la moisissure et du gros chien stupide qui jappe après son ombre.

Laissez-moi vous décrire le processus de recherche d'appartement dans la capitale polonaise. Premièrement, presque la moitié des annonces passent par des agences qui veulent te faire payer pour visiter l'appartement ou bien qui ont l'intention de prendre la moitié d'un mois de location comme commission si tu décides de louer l'appart. Donc au départ, si tu ne veux pas jeter ton argent par les fenêtres et encourager de telles pratiques, tu n'as accès qu'à 50% des options.

Les choses se compliquent aussi si, comme moi, tu cherches un appartement meublé. Pour faire une histoire courte, en 1989, lorsque le régime communiste tomba, les gens se sont mis à acheter des meubles de l'ouest sans trop se demander s'ils avaient du style ou pas. Afin de tester leur nouveau pouvoir d'achat, ils ont fait l'acquisition d'hideuses unités murales, de sofas oranges et ils ont couvert leurs planchers de tuiles beiges et brunes.

J'habite présentement dans un des premiers immeubles à avoir été reconstruit après la deuxième guerre mondiale. Les appartements de mon quartier étaient réservés aux membres du parti communiste. Mon présent propriétaire est probablement le fils de l'un d'entre eux et il doit être mort de rire en louant l'appartement pour lequel il n'a jamais payé. C'est pourquoi il ne s'est jamais forcé pour régler le problème de moisissure dans ma chambre et qu'il n'a pas changé les meubles depuis 1990.

Nous avons été visiter un appartement hier soir. La description semblait géniale, mais lorsque nous sommes arrivés sur place, ce n'était en fin de compte qu'une chambre de servants avec une toilette. L'appartement que nous avons été visiter cet après-midi était dans un trou tellement perdu que je me suis découragée juste en voyant le quartier, avant même de débarquer de l'autobus. On aurait dit un village en plein milieu de la ville, bordé de cours à scrap, de chantiers de construction et de petites maisons habitées par des vieux moustachus et leurs chiens bâtards.

J'en ai deux autres à visiter demain et lundi. Espérons que j'aurai plus de chance parce que le temps commence à presser.

Changeons de sujet. J'suis malade :( J'ai manqué trois jours de travail la semaine dernière à cause d'un virus à la gorge. Je plains mes remplaçants parce que mes élèves ont dû en profiter pour faire la fête! La laryngologue m'a prescrit des antibiotiques et je serai droguée pour les 10 prochains jours. Je ne me rappelle pas la dernière fois où j'ai dû prendre des médicaments. Je ne suis pas invincible il faut croire.

J'ai vu plein de docteurs différents au cours des deux dernières semaines. J'ai dû aller passer des tests parce que je travaille avec des enfants et le gouvernement polonais exige que ses professeurs soient en santé. Deux bonnes nouvelles: je suis en santé et j'ai de très bonnes assurances!

J'ai passé toute une batterie de tests, du dermatologue à l'audiologue en passant par l'optométriste. Le défi là-dedans, c'est que ce ne sont pas tous les médecins qui parlent anglais, et lorsqu'ils parlent anglais, c'est plutôt du "polish-inglish" que de l'anglais. Voici quelques citations et leurs traductions:

- "topless please" (please take off your shirt)
- "open your throat" (say aaaah)
- "you will back to me after 2 weeks" (please come back to see me in two weeks)

Comme je suis loin d'être éloquente en Polonais, aller chez le médecin fut une expérience un peu bizarre, mais Arthur était là pour traduire et me supporter moralement :)

Je vous laisse avec un vidéo d'une de mes chansons préférées. C'est un chant traditionnel serbe de la région du Kosovo. On pourrait traduire le titre en français par: "Un épais brouillard est tombé" Mardi prochain, je vais aller à ma première répétition avec la chorale du département d'études slaves à l'Université de Varsovie. Il paraît qu'on va chanter cette chanson :)

dimanche 25 janvier 2009

Varsovie-Budapest en quatre étapes


Un train de nuit se rend directement à Budapest à partir de Varsovie. Le coût du billet: 130$ CAD pour un voyage de 680 km. Il y a moyen de faire le même voyage sur le même train et de façon tout à fait légale pour environ la moitié du prix.

Première étape: acheter un billet jusqu'à la frontière Pologne/République Tchèque pour 20$ CAD. + Prendre le train.

Deuxième étape: un peu après la frontière tchèque, ne pas s'énerver et acheter un billet jusqu'à la frontière avec la Slovaquie pour 11$ CAD. Si vous n'avez pas prévu assez de couronnes Tchèques, laissez un petit pourboire en Euros à la personne qui vous contrôle. Ces gens aiment les Euros. Ils trouveront un moyen de contourner le système.

Troisième étape: Arrivés en Slovaquie, aux petites heures du matin, quelqu'un ouvrira la porte de votre compartiment en baragouinant quelque chose en Slovaque. Cette personne veut voir votre billet. Achetez un billet jusqu'à la frontière hongroise pour 30$ CAD.

Quatrième étape: Le soleil se lève sur la Hongrie. Un monsieur un peu pompette entre dans votre compartiment en brandissant une petite machine. Il parle une langue qui vous est aussi familière que le Swahili ou l'Abkhase. C'est du Hongrois. Comme vous n'avez pas prévu assez de Florins, donnez-lui ce qui vous avez ainsi qu'un petit pourboire en Euros. Les contrôleurs hongrois aussi aiment les Euros. Il ne vous émettera pas de billet jusqu'à Budapest, mais ils vous donnera un vieux billet slovaque qui traîne dans le fond de son sac. Vous devrez montrer rapidement votre faux billet en sortant du train, pour prouver que vous n'entrez pas en Hongrie sans avoir payé pour votre voyagement.

Nous avons passé trois jours à Budapest. Trois jours gris et pluvieux. Pas une percée de soleil. Un peu décevant, mais nous avons tout de même profité de notre séjour pour explorer la ville, visiter des musées et assister à quelques concerts. La photo que vous voyez au début de ce message est une vue de la cour intérieure chez nos hôtes. Nous avons été hébergés et très bien reçus par Ania et David, des amis de Varsovie qui habitent depuis peu à Budapest.


Nous avons été au musée appelé "La Maison de la Terreur" (Terror Haza). C'est un musée dédié aux victimes des deux régimes de "terreur" qui ont régné sur la Hongrie: le régime faciste d'entre deux guerres et le régime communiste. On peut y trouver beaucoup d'information (des feuillets explicatifs en Anglais sont disponibles dans presque toutes les pièces), mais j'ai eu l'impression d'en manquer beaucoup parce que tous les documents audio sont en Hongrois, mis à part quelques vidéos sous-titrés en Anglais. Ce musée a ouvert ses portes en 2002 et demeure l'objet de beaucoup de controverses. Pour faire une histoire courte: le parti présentement au pouvoir en Hongrie est le parti socialiste, descendant politique du parti des travailleurs qui fut au pouvoir de 1945 à 1989. Certaines personnes trouvent un peu ironique le fait que ce musée fut créé par un parti ayant un tel passé.

De trois soirées passées à Budapest, nous en avons passées deux à assister à des concerts. Il n'y a pas beaucoup de bon concerts à Varsovie alors nous en avons profité pour aller voir deux de nos artistes hongrois préférés. Mercredi soir, ce fut Lajkó Félix, un violoniste Serbo-hongrois qui jouait à la barque A38, un bateau-bar sur la rive du Danube. Je m'attendais à le voir avec un groupe complet alors je fus un peu déçue quand je vis qu'ils n'étaient que 2 sur scène. J'aime bien l'écouter sur disque, mais il est quelque peu monotone en spectacle. J'imagine que c'est plus intéressant quand il est accompagné de cuivres et de percussions. Pour ceux que ça intéresse: c'est lui qui joue le violon sur la chanson "Ernestine" de Noir Désir. Voici un extrait d'un de ses spectacles pour vous donner une idée:


Jeudi soir, nous sommes allées voir Kampec Dolores, un groupe qu'Arthur aime bien. Le concert fut agréable, mais sans plus. Pas de grande révélation. Par contre, le groupe qui jouait en deuxième partie, Zuboly, m'a vraiment plu et bien divertie. Voici leur instrumentation: saxophone, violon, cornemuse, contrebasse, gazou, tambour et beat-box humaine. Ces quatre musiciens reprennent et remixent des grand succès du rock des années 80-90 avec du folk hongrois et quelques envolées de hip-hop. Ils ont une approche très humoristique et même si je ne parle pas un mot de Hongrois (à part "bonjour", "merci" et "fromage"), j'ai passé la majeure partie de leur spectacle à rigoler. Allez voir le vidéo sur leur site internet: http://www.zuboly.com/cinematograf.html

J'aurais d'autres choses à dire sur Budapest, mais il se fait tard. Je peux conclure en disant que c'est l'une de mes villes préférées et que je pourrais y habiter si un jour je me tanne de Varsovie :)

mercredi 14 janvier 2009

De retour...

Mon dieu, mais cette interface m'est familière! Il me semble que j'ai déjà utilisé cette page dans un lointain passé. .. hmm, mais c'est quoi déjà? "Un blog", vous dites? Ah oui, un blog. Ça fait longtemps que je n'ai pas utilisé ce médium, pardonnez-moi. Voici mes excuses:

1. Depuis mon dernier article le 19 octobre dernier, j'ai été complètement submergée par mon travail. Un peu trop en fait.

2. Conséquemment, je n'ai pas été assez intelligente pour bien gérer mon temps et prendre quelques minutes pour moi. La vie sociale et les passe-temps en ont pris un coup et la fatigue l'a emporté.

3. Donc je ne me suis pas permis de prendre une demi-heure de mon temps quelques fois par mois pour écrire sur mon blog, même en sachant que ça me fait du bien de vous écrire et qu'il y a des gens qui sont contents de me lire.

4. Dernière raison: Arthur et moi avons développé une dépendance aux séries suivantes: Scrubs, The Office, Lost et The IT Crowd. Pas fière, pas fière...

Comme vous le savez probablement, nous sommes de retour à Varsovie après avoir passé les fêtes à Montréal. Famille, amis, bouffe, bière, vin et tempêtes de neige furent au rendez-vous pour les deux semaines que nous avons passées au Québec. Ça a vraiment fait du bien d'arrêter de travailler pour 2 semaines et j'ai très bien profité de mon séjour. Tout le monde a très rapidement accepté et adoré Arthur (ou Albert, selon ma grand-mère) et ma famille nous ont accueillis chaleureusement tout en nous nourrissant abondamment. D'après-moi, les gens au Québec pensent encore qu'on ne mange que des patates et du chou en Pologne et ils ont eu pitié de nous. Nous sommes revenus avec 2 kilos de beurre de pinottes (y'en a pas ici!), un gros pot de caramel et 2 cannes de sirop d'érable. Tragique sera le jour où l'on finira le tout. Va falloir retourner au Québec l'été prochain pour faire le plein.

Les "highlights" du temps des fêtes furent:

1. Ma grand-mère et sa tendance incontrôlable à taper les fesses d'Arthur (ou Albert)

2. La pâtisserie polonaise sur la rue Frontenac où l'on peut trouver beignes, saucisses, pierogi et plein de produits polonais que l'on a pu faire découvrir aux gens sans avoir à passer notre frigidaire aux douanes sans se faire prendre.

3. Avoir la chance de commencer une quatrième année de suite avec 30 personnes dans la salle de bains du château Rosemont.

4. Pouvoir "bitcher" les gens en polonais dans l'autobus sans que personne ne nous comprenne. (méchant, mais quand même satisfaisant :) )

5. Avoir accès à un nombre infini de librairies françaises et anglaises... et revenir avec des valises pleines de livres.

6. Et bien sûr avoir ma dose de famille et d'amis jusqu'à notre prochaine visite (ou la vôtre!).

Nous sommes revenus le 5 janvier et le 6, j'étais de retour au travail. Mais pas pour longtemps: dans 2 jours, ce sera les vacances d'hiver. Encore 2 semaines de congé! Nous planifions aller passer quelques jours à Budapest. Arthur a besoin de quelques livres pour sa maîtrise et veut essayer de raviver son hongrois qui est en train de se faire surpasser par son français. (mouahaha!)

En ce qui concerne le travail, c'est toujours assez rushant et stressant, mais je commence à m'habituer. J'ai réalisé que la clé était de bien gérer mon temps et je réussis depuis peu à avoir des soirées de congé pendant la semaine. Depuis Septembre, j'ai réussi à bâtir une bonne relation avec mes élèves, même s'ils ont parfois quelques côtés diaboliques, et j'adore travailler avec eux. Ils ont dix ans et pour moi c'est l'un des âges les plus intéressants. Ils ont plein de choses à dire et ils en savent déjà beaucoup sur divers sujets. La plupart sont extrêmement doués et c'est à la fois enrichissant et très gratifiant de travailler avec eux et de voir le résultat de mon travail. Je crois que j'en apprends autant qu'eux de mon côté, sinon même plus.

Le premier semestre est presque terminé et les bulletins sont remis. Les rencontres avec les parents sont des expériences quelque peu stressantes, mais celle que j'ai eue hier fut extrêmement rassurante. À la demande des parents, je vais probablement garder les mêmes élèves l'an prochain et leur enseigner la sixième année.

Pour les puristes parmi vous, je m'excuse pour les fautes d'orthographe et de grammaire. Je n'ai pas beaucoup écrit en français dernièrement. J'utilise mon français seulement pour enseigner à des enfants du primaire alors je commence à être rouillée. J'ai douté de mon vocabulaire maintes fois pendant l'écriture de ce texte et ce un peu plus difficile que d'habitude de formuler des phrases complètes. Conclusion: je devrais écrire plus souvent, je sais!