samedi 7 novembre 2009

საქართველო (Trois mois plus tard, le dernier chapitre)

Trois mois plus tard, voici le dernier chapitre de mon récit de voyage. Dès notre retour à Varsovie le 31 juillet, la procrastination s'est mise à l'oeuvre et le blogue s'est retrouvé en dessous de la pile "choses à faire...demain." La dernière fois que j'ai écrit, nous étions à Kars, dans le Nord-Est de la Turquie et le prochain arrêt sur notre itinéraire était Tbilisi, en Géorgie. Après une journée d'autobus, incluant un pause passée dans un bordel post-soviétique près de la frontière turco-géorgienne (choix du conducteur), nous sommes arrivés à Tbilisi en début de soirée. Nous espérions trouver un hôte de "couchsurfing" pour notre séjour, mais nous avons dû trouver une auberge parce qu'aucune âme charitable n'a pu nous héberger. Nous avons fait confiance à notre guide Lonely Planet qu suggérait la maison d'hôte de madame Dodo. Pas facile de se déplacer dans la capitale géorgienne avec cet alphabet totalement psychadélique (et fascinant). Nous avons finalement décodé quelques caractères pour être capable de se nourrir et trouver un café internet.

La Géorgie, malheureusement, était à la fin de notre voyage et j'étais trop épuisée par les semaines passées en Turquie pour bien apprécier ce pays. De plus, le ciel a été nuageux à tous les jours et nous avons dû remettre notre expédition dans les montagnes près de la frontière russe à un prochain voyage. Comme nous n'avons vu que la capitale grise et pluvieuse, je ne peux qu'espérer y retourner bientôt pour explorer la campagne et les montagnes. L'autobus de Tbilisi à Istanbul, sur le chemin du retour, a pris vingt-sept heures et a coûté environ 50$. Petit prix, mais jambes engourdies! Nous avons passé la journée à Istanbul et pris un autobus de nuit pour Sofia, en Bulgarie, où nous avons immédiatement transféré pour un train jusqu'à la frontière serbe. Arthur, voyageur expérimenté (casse-cou à la limite), était convaincu qu'il serait facile de faire du pouce jusqu'à Belgrade à partir de cet endroit. Il n'avait pas prévu que 75% des voitures serait remplies de familles turques avec des plaques allemandes, françaises ou hollandaises retournant dans leur pays d'adoption après des vacances en Turquie. Pour le reste, 24.99% était soit égoïste ou paranoïaque et 0.1% (un homme d'affaires serbe) fut assez gentil pour nous conduire près de la prochaine grande ville, où, après une longue marche et une promenade en taxi, nous avons enfin trouvé un autobus pour Belgrade.
L'arrivée dans la capitale serbe, où nos amis Ivana et Noni nous attendaient, fut la bienvenue après trois jours sans douche passés assis dans un autobus ou à fondre sous le soleil sur le bord d'une route. Nous avons passé deux jours avec eux à Indjija, une petite ville au nord de Belgrade. Ivana et Noni sont un couple du "Hospitality club" qu'Arthur a rencontré il y a quelques années lors d'un voyage en Serbie. Depuis, ils sont toujours restés et contact et accueillent Arthur (et ses amis) à bras ouverts à chaque fois qu'il descend à Belgrade.

Rétrospectivement, j'ai bien des regrets en ce qui concerne ce voyage. C'était mon premier voyage aussi long et mon premier séjour au Moyen-Orient. Au risque de sembler faible et "précieuse", je dois avouer que ce ne fut pas facile pour moi de vivre avec les différences culturelles, les imprévus et toute l'improvisation qui sont reliés à cette façon de voyager. Arthur y est habitué et ça ne lui dérange pas de planifier son itinéraire au fur et à mesure. Il a fait des voyages beaucoup plus intenses que celui-là: le Trans-Sibérien jusqu'en Mongolie et du pouce dans la steppe, Iran-Turmenistan-Ouzbékistan, Chine-Tibet, etc. Il est un peu difficile à suivre pour moi et ce fut cause de conflit pendant notre voyage.

Je peux conclure que cette expérience m'a préparée pour de subséquents voyages et que je sais un peu plus
à quoi m'attendre la prochaine fois que nous partirons vers l'Est. Je sais aussi que je devrai attendre plus que trois jours après la fin de l'année scolaire avant de partir pour me reposer avant d'entreprendre un voyage aussi épuisant. Nous avons l'Iran en tête pour la lune de miel, mais je ne sais pas si j'ai envie de porter un hijab pour célébrer notre union. à suivre...




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