dimanche 11 juillet 2010

Pendant que les poissons fondent

Pour fêter notre deuxième anniversaire de mariage - deux semaines dois-je préciser - voilà mon mari parti s'éclater avec ses potes à Lublin pendant que moi je contemple ma solitude en abusant de café glacé au Baileys. J'étais en train de regarder fondre mes glaçons Ikea en forme de poisson qui barbotaient nonchalamment dans la potion beige et je me suis dit que je devrais peut-être faire quelque chose de plus constructif.

La question vous brûle les lèvres, je sais: "Comment on se sent en tant que femme mariée?" Je vous répond donc: soulagée. Soulagée que tout se soit si bien passé, mais aussi, avouons-le, que ce soit fini. C'est beaucoup de travail et beaucoup de stress pour une seule journée, mais ça vaut totalement la peine. Il y avait dans un même endroit ma famille et mes amis qui avaient fait près de 12 heures d'avion pour y être, mes collègues et mes élèves, la famille polonaise avec qui je communique encore en langage des signes ainsi que mes amis polonais et internationaux. Seulement le fait de réunir les gens que tu aimes le plus au monde vaut tous les mois d'effort.

Maintenant, je suis en vacances jusqu'à la mi-août et je peux me permettre de faire des choses pour moi sans me sentir coupable, comme lire un livre ou jouer de la musique. J'en profiterai aussi pour organiser l'appartement parce que la quantité d'accessoires de cuisine a soudainement doublé après le mariage. Je suis l'heureuse propriétaire d'une machine à pain et de trois services à thé, entre autres. J'attends impatiemment l'arrivée de trois nouvelles bibliothèques parce que l'ancienne libraire en moi ne peut plus supporter notre système de classement actuel. (voir photo)

Je serai à Montréal du 29 juillet au 8 août. Le thème de ma visite sera: "nostalgie". En une semaine, je veux: aller au chalet, jouer de la musique avec Isa (faire un show?), jammer dans un sous-sol en buvant du vin au goulot, aller voir un show, aller dans un party de cuisine, manger du sushi, voir la famille Levasseur et, bien sûr, passer du temps avec mes parents. Je ne vous le cacherai pas, je m'ennuie de Montréal et je pense souvent aux bons moments que j'y ai passé avant de partir pour ce qui devait être un an en Pologne. Les gens me disent que je devrais partir un band ici, mais ici, y'a personne comme Isa, Cath et Marcus. Je vous tiens au courant si jamais je trouve leurs équivalents polonais: Iza, Kasia et Marek.

On me demande souvent si je compte retourner au Québec un jour. Pour le moment la réponse est non pour plusieurs raisons. Par exemple: (1) J'adore mon travail et je ne pourrais pas en trouver un comme ça à Montréal sans retourner à l'université. (2) Arthur est traducteur polonais-anglais... pas beaucoup d'options à Montréal. (3) Varsovie est au centre de l'Europe et on peut se rendre presque partout pour pas cher.

Bonne nouvelle pour vous, Montréalais: vous avez une place où rester si jamais vous passez par la Pologne. Nous avons deux sofas-lits qui n'attendent que vous!

samedi 7 novembre 2009

საქართველო (Trois mois plus tard, le dernier chapitre)

Trois mois plus tard, voici le dernier chapitre de mon récit de voyage. Dès notre retour à Varsovie le 31 juillet, la procrastination s'est mise à l'oeuvre et le blogue s'est retrouvé en dessous de la pile "choses à faire...demain." La dernière fois que j'ai écrit, nous étions à Kars, dans le Nord-Est de la Turquie et le prochain arrêt sur notre itinéraire était Tbilisi, en Géorgie. Après une journée d'autobus, incluant un pause passée dans un bordel post-soviétique près de la frontière turco-géorgienne (choix du conducteur), nous sommes arrivés à Tbilisi en début de soirée. Nous espérions trouver un hôte de "couchsurfing" pour notre séjour, mais nous avons dû trouver une auberge parce qu'aucune âme charitable n'a pu nous héberger. Nous avons fait confiance à notre guide Lonely Planet qu suggérait la maison d'hôte de madame Dodo. Pas facile de se déplacer dans la capitale géorgienne avec cet alphabet totalement psychadélique (et fascinant). Nous avons finalement décodé quelques caractères pour être capable de se nourrir et trouver un café internet.

La Géorgie, malheureusement, était à la fin de notre voyage et j'étais trop épuisée par les semaines passées en Turquie pour bien apprécier ce pays. De plus, le ciel a été nuageux à tous les jours et nous avons dû remettre notre expédition dans les montagnes près de la frontière russe à un prochain voyage. Comme nous n'avons vu que la capitale grise et pluvieuse, je ne peux qu'espérer y retourner bientôt pour explorer la campagne et les montagnes. L'autobus de Tbilisi à Istanbul, sur le chemin du retour, a pris vingt-sept heures et a coûté environ 50$. Petit prix, mais jambes engourdies! Nous avons passé la journée à Istanbul et pris un autobus de nuit pour Sofia, en Bulgarie, où nous avons immédiatement transféré pour un train jusqu'à la frontière serbe. Arthur, voyageur expérimenté (casse-cou à la limite), était convaincu qu'il serait facile de faire du pouce jusqu'à Belgrade à partir de cet endroit. Il n'avait pas prévu que 75% des voitures serait remplies de familles turques avec des plaques allemandes, françaises ou hollandaises retournant dans leur pays d'adoption après des vacances en Turquie. Pour le reste, 24.99% était soit égoïste ou paranoïaque et 0.1% (un homme d'affaires serbe) fut assez gentil pour nous conduire près de la prochaine grande ville, où, après une longue marche et une promenade en taxi, nous avons enfin trouvé un autobus pour Belgrade.
L'arrivée dans la capitale serbe, où nos amis Ivana et Noni nous attendaient, fut la bienvenue après trois jours sans douche passés assis dans un autobus ou à fondre sous le soleil sur le bord d'une route. Nous avons passé deux jours avec eux à Indjija, une petite ville au nord de Belgrade. Ivana et Noni sont un couple du "Hospitality club" qu'Arthur a rencontré il y a quelques années lors d'un voyage en Serbie. Depuis, ils sont toujours restés et contact et accueillent Arthur (et ses amis) à bras ouverts à chaque fois qu'il descend à Belgrade.

Rétrospectivement, j'ai bien des regrets en ce qui concerne ce voyage. C'était mon premier voyage aussi long et mon premier séjour au Moyen-Orient. Au risque de sembler faible et "précieuse", je dois avouer que ce ne fut pas facile pour moi de vivre avec les différences culturelles, les imprévus et toute l'improvisation qui sont reliés à cette façon de voyager. Arthur y est habitué et ça ne lui dérange pas de planifier son itinéraire au fur et à mesure. Il a fait des voyages beaucoup plus intenses que celui-là: le Trans-Sibérien jusqu'en Mongolie et du pouce dans la steppe, Iran-Turmenistan-Ouzbékistan, Chine-Tibet, etc. Il est un peu difficile à suivre pour moi et ce fut cause de conflit pendant notre voyage.

Je peux conclure que cette expérience m'a préparée pour de subséquents voyages et que je sais un peu plus
à quoi m'attendre la prochaine fois que nous partirons vers l'Est. Je sais aussi que je devrai attendre plus que trois jours après la fin de l'année scolaire avant de partir pour me reposer avant d'entreprendre un voyage aussi épuisant. Nous avons l'Iran en tête pour la lune de miel, mais je ne sais pas si j'ai envie de porter un hijab pour célébrer notre union. à suivre...




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jeudi 23 juillet 2009

Varsovie-Tbilisi #5: Van, Ani, Kars

Nous sommes a Kars, dans le Nord-Est de la Turquie, ou le paysage commence enfin a etre vert. Ceux qui ont lu le roman "Neige" d'Orhan Pamuk savent que c'est ici que cette histoire se passe. J'ai apprecie mon sejour en Cappadoce, dans le centre, et a Van, dans le centre-est, mais les paysages sablonneux, le manque d'arbres et le soleil qui tape m'ont un peu deprimee. Je peux enfin faire le plein d'energie, car ici il y a un bon vent frais qui souffle des montagnes et il n'a pas fait plus de 25 degres. La ville de Van, ou nous etions il y a deux jours, n'est pas tres belle, mais elle situee pres d'un grand lac a l'eau bleue claire. L'envie de me baigner de m'a pas quittee tout le long de mon sejour dans cette ville, mais malheureusement, les endroits ou les femmes peuvent nager en paix sont tres limites. La region du Kurdistan est tres traditionnelle et l'on ne voit pas beaucoup de femmes non-voilees se promener dans les rues. J'ai pu du moins marcher un peu dans l'eau aux proprietes tres speciales: elle est alcaline et peut servir de detergent naturel. Les gens font leur lessive dans le lac sans savon!
A une quarantaine de kilometres de Van, nous avons visite une ile sur laquelle se trouve une eglise armenienne abandonnee. Comme il y a tres peu de touristes dans l'est de la Turquie, il ne fut pas facile de s'y rendre. Nous avons du faire du pouce pour une partie du chemin accompagnes d'un voyageur Coreen qui tentait aussi de se rendre a l'ile.
Nous sommes arrives a Kars hier en debut de soiree apres un trajet de sept heures dans un petit autobus sans air climatise avec des gens qui ne se sont pas brosse les dents depuis la mort d'Ataturk. Penible. Comme je le disais plus haut, Kars est beaucoup agreable que Van. Ce matin, nous sommes alles visiter les ruines de la ville d'Ani, l'ancienne capitale armenienne. Le site est situe sur la frontiere entre la Turquie et l'Armenie, sur le territoire turc. Un ravin bien protege separe les deux pays, dont la frontiere demeure toujours fermee.
Nous partons demain matin pour Tbilisi, en Georgie, ou nous allons terminer notre voyage la semaine prochaine avant de retourner a Varsovie. A part d'intenses allergies qui ont commence aujourd'hui, je vais bien, mais j'ai un peu hate de retourner a la maison pour vraiment me reposer avant de recommencer a travailler a la mi-aout.

vendredi 17 juillet 2009

Varsovie-Tbilisi #4: Konya + Cappedoce


Nous avons quitte Istanbul mercedi soir pour nous rendre a Konya, dans la province d'Anatolie. Notre sejour a Istanbul fut assez epuisant, car cette ville est construite sur des collines que nous avons montees et descendues a journee longue pendant trois jours. Par contre, ca en vaut totalement la peine. Nous avons maintenant des mollets d'enfer et nous avons vu des merveilles historiques et architecturales.

Nous avons pris un autobus de nuit pour nous rentre a Konya et visiter le site archeologique de Çatalhöyük, un village Neolithique d'environ 8000 ans. Ca vaut vraiment le detour! J'en avais tellement entendu parler dans mes cours d'archeologie alors je me devais d'y passer.


Catalhoyuk, 8000 years later
La ville de Konya en tant que telle n'est pas extraordinaire. Nous voulions aller assister a la danse sacree des derviches tourneurs jeudi soir, mais lorsque nous sommes arrives a la porte du jardin ou ca devait se passer, on nous a informe qu'il y avait un prix d'entree de 20 lyres. Nous avons bien sur refuse de payer et nous sommes alles dans un cafe pour passer notre frustration avec une bonne tasse de the. Ils ne devraient pas appeler ca une danse sacree si les touristes doivent payer, mais plutot du theatre. Arthur s'est donne la liberte de modifier l'affiche a l'entree, comme vous pouvez le voir sur la photo.

Danse sacree
Hier matin, nous avons pris l'autobus a 7:00 pour nous rendre a Göreme, en Cappadoce, ou nous sommes presentement. Nous avons trouve une belle petite auberge pas chere avec une jolie cour interieure et un petit jardin. Le proprietaire nous a servi des tranches de melon a notre arrivee et un petit dejeuner qui nous a pris presque une heure a deguster ce matin! Le paysage aux alentours est surreel, tout droit sorti des films de Star Wars. Nous avons explore le musee en plein air situe tout pres de la ville. C'est un ancien village construit dans des cheminees de pierre ou l'on peut trouver des eglises du 10eme siecle qui ont ete creusees dans les rochers. Vraiment impressionnant!
Arbre de vases
Nous partons demain soir pour Van pres de la frontiere Iranienne. La-bas, nous allons voir le grand lac et visiter un village dans les montagnes avant de se diriger tranquillement vers la Georgie.

lundi 13 juillet 2009

Varsovie-Tbilisi part 3: Istanbul

Nous sommes arrives ce matin a Istanbul apres avoir roule toute la nuit a partir de Skopje, en Macedoine. Nous avons traverse de superbes paysages en Macedoine et en Bulgarie; de grandes valees au pied de montagnes et des collines qui ne finissent jamais a l'horizon. La region des Balkans est vraiment spectaculaire!

Istanbul est une ville qui bouge beaucoup: les gens dans les rues, touristes et locaux, forment une foule dans les petites rues et les bazaars de la ville. Les bateaux voguent sur le Bosphore et traversent des passagers du cote europeen au cote asiatique de la ville. Sur le bord de la mer, ca sent le sel et le poisson, mais le vent est bien rafraichissant :) Tout le monde veut te vendre quelque chose puis ils ne te lachent pas a moins que tu ne trouves une bonne raison. On essaie de leur faire croire qu'on parle seulement polonais, mais ca ne marche pas toujours!

Nous sommes presentement dans un cafe Internet ou nous attentons de rencontrer notre hote pour les deux nuits que nous allons passer ici. Nous avons marche toute la journee sous le soleil a monter et descendre des cotes alors nous sommes pas mal epuises. Il y a tellement de belles choses a voir ici, ca en est presque etourdissant.

Nous nous sommes promenes au hasard dans la ville et nous en avons profite pour visiter l'une des plus belles Mosquees du monde: la Mosquee Bleue. L'exterieur est plutot impressionnant, mais l'interieur l'est encore plus. Un chef d'oeuvre d'architecture et de details!



Bon. pour le moment c'est pas mal tout. Nous allons visiter la fameuse eglise Sainte-Sophie demain et nous allons continuer notre exploration de la ville. Avec ce simple blog, j'ai l'impression de n'etre restee qu'en superficie. C'est difficile de se concentrer pour trouver les bons mots quand tu est assise dans un cafe bruyant dans un centre-ville. En revenant a Varsovie, je me promets de m'asseoir et d'ecrire une conclusion un peu plus profonde a mon recit de voyage :)

samedi 11 juillet 2009

Varsovie-Tbilisi part 2: Deux jours au Kosovo


Nous sommes partis pour le Kosovo vendredi matin. L'autobus partait de Belgrade a 9:30 pour arriver a Kosovska-Mitrovica vers 15:30. A la frontiere entre la Serbie et le Kosovo, il n'y a pas de controle de passeports. On entre au Kosovo comme s'il faisait toujours partie de la Serbie, ce qui est le cas. Kosovska-Mitrovica est une ville dont la population est a moitie serbe et a moitie albanaise. Les deux groupes sont separes par un pont qui est garde par l'armee francaise. Les gens circulent, mais la plupart du temps, chacun reste chez soi. Nous nous sommes promenes du cote serbe ou nous nous sommes arretes dans un petit cafe turc dont le proprietaire est connu de tous et recoit des menaces de mort des deux cotes parce qu'il sert a la fois serbes et albanais. Nous sommes ensuite traverses du cote albanais pour prendre l'autobus pour Pristina, la capitale. La riviere n'est pas bien large, mais les deux cotes semblent etre a des kilometres l'un de l'autre. Le cote albanais est sale, les batiments sont a moities batis (ou a moitie detruits) et les gens semblent beaucoup moins accueillants.
Nous sommes arrives a Pristina en debut de soiree et nous sommes alles directement a notre auberge avant d'aller se promener un peu dans les environs. La ville semble batie avec du duct tape et des batons de popsicle et chaque commerce possede une generatrice car l'electricite n'est pas chose constante. Et dire que cette ville veut devenir la capitale d'un nouveau pays...

Ce matin, nous sommes alles a Pec, une ville dans l'ouest du Kosovo. La route entre Pristina et Pec n'est pas tres longue, mais elle prit une eternite a cause de travaux sur quelques kilometres. Il y a beaucoup de projets de construction au Kosovo, mais aucun ne semble vouloir finir. A peu pres cinq kilometres de la route que nous avons prise ne sont pas encore paves, mais personne ne semble y travailler. On a croise quelques hommes qui semblaient s'afferer a transporter des blocs de beton, mais a ce rythme la il n'auront pas de route avant quelques annees.

Avec la pluis que nous avons eu aujourd'ui, le paysage est plutot deprimant: de la boue partout, des vieux batiments gris et des rivieres de poubelles. La ville de Pec est un peu plus belle que Pristina. Nous avons ete visiter un monastere serbe datant du 13eme siecle. Il y a dix ans, ce meme monastere etait assiege par les Albanais qui menacaient de le detruire. Aujourd'hui, il est protege par l'Union Europenne. L'armee italienne en garde l'entree et controle tous les visiteurs.

En somme, le Kosovo est une place plutot deprimante. La region est si belle, si riche en histoire et les paysages sont merveilleux, mais presque tout ce qui a ete touche par l'homme est degoutant. Je ne regrette pas du tout d'y etre venue, mais j'en sortirai plutot decue. Demain nous partons pour Istanbul!

jeudi 9 juillet 2009

Varsovie-Tbilisi 2009 (Partie 1)

Nous avons passe la journee de lundi a se promener en Pologne en visitant la famille d'Arthur. J'ai rencontre son grand-pere pour la premiere fois. Il vit dans un charmant petit village dans le centre de la Pologne. Nous avons pris le train de nuit pour Budapest, mais celui-ci a frappe quelqu'un ou quelque chose juste apres la frontiere tcheque. Nous sommes restes immobilises la pendant 3 heures. (Valerie, ca te rappelle quelque chose?) Bref, nous avons passe pres de 24 heures dans un train avant d'arriver a Inđjia, dans le nord de la Serbie, ou nos amis Ivana et Noni nous attendaient.

Au lieu d'acheter un billet international, nous avons decide de ne payer que des billets locaux, achetes directement dans le train. Ca revient bien moins cher, surtout que les Slovaques ont oublie de venir nous faire payer et que les Serbes ne se sont contentes que d'un petit pot-de-vin de 10 Euros pour deux personnes. Les Hongrois ont essaye de nous tromper, mais encore la, la solution reside dans les pots-de-vins!

Nous nous promenons depuis 2 jours entre Belgrade et Inđjia, ou nous machons beaucoup, tout en s'arretant pour predre un cafe ou une biere de temps en temps. Noni nous a emmenes dans un petit village sur le bord du Danube hier. C'etait genial! Nous quittons Belgrade demain matin, et nous nous dirigeons vers le Kosovo.