dimanche 25 janvier 2009

Varsovie-Budapest en quatre étapes


Un train de nuit se rend directement à Budapest à partir de Varsovie. Le coût du billet: 130$ CAD pour un voyage de 680 km. Il y a moyen de faire le même voyage sur le même train et de façon tout à fait légale pour environ la moitié du prix.

Première étape: acheter un billet jusqu'à la frontière Pologne/République Tchèque pour 20$ CAD. + Prendre le train.

Deuxième étape: un peu après la frontière tchèque, ne pas s'énerver et acheter un billet jusqu'à la frontière avec la Slovaquie pour 11$ CAD. Si vous n'avez pas prévu assez de couronnes Tchèques, laissez un petit pourboire en Euros à la personne qui vous contrôle. Ces gens aiment les Euros. Ils trouveront un moyen de contourner le système.

Troisième étape: Arrivés en Slovaquie, aux petites heures du matin, quelqu'un ouvrira la porte de votre compartiment en baragouinant quelque chose en Slovaque. Cette personne veut voir votre billet. Achetez un billet jusqu'à la frontière hongroise pour 30$ CAD.

Quatrième étape: Le soleil se lève sur la Hongrie. Un monsieur un peu pompette entre dans votre compartiment en brandissant une petite machine. Il parle une langue qui vous est aussi familière que le Swahili ou l'Abkhase. C'est du Hongrois. Comme vous n'avez pas prévu assez de Florins, donnez-lui ce qui vous avez ainsi qu'un petit pourboire en Euros. Les contrôleurs hongrois aussi aiment les Euros. Il ne vous émettera pas de billet jusqu'à Budapest, mais ils vous donnera un vieux billet slovaque qui traîne dans le fond de son sac. Vous devrez montrer rapidement votre faux billet en sortant du train, pour prouver que vous n'entrez pas en Hongrie sans avoir payé pour votre voyagement.

Nous avons passé trois jours à Budapest. Trois jours gris et pluvieux. Pas une percée de soleil. Un peu décevant, mais nous avons tout de même profité de notre séjour pour explorer la ville, visiter des musées et assister à quelques concerts. La photo que vous voyez au début de ce message est une vue de la cour intérieure chez nos hôtes. Nous avons été hébergés et très bien reçus par Ania et David, des amis de Varsovie qui habitent depuis peu à Budapest.


Nous avons été au musée appelé "La Maison de la Terreur" (Terror Haza). C'est un musée dédié aux victimes des deux régimes de "terreur" qui ont régné sur la Hongrie: le régime faciste d'entre deux guerres et le régime communiste. On peut y trouver beaucoup d'information (des feuillets explicatifs en Anglais sont disponibles dans presque toutes les pièces), mais j'ai eu l'impression d'en manquer beaucoup parce que tous les documents audio sont en Hongrois, mis à part quelques vidéos sous-titrés en Anglais. Ce musée a ouvert ses portes en 2002 et demeure l'objet de beaucoup de controverses. Pour faire une histoire courte: le parti présentement au pouvoir en Hongrie est le parti socialiste, descendant politique du parti des travailleurs qui fut au pouvoir de 1945 à 1989. Certaines personnes trouvent un peu ironique le fait que ce musée fut créé par un parti ayant un tel passé.

De trois soirées passées à Budapest, nous en avons passées deux à assister à des concerts. Il n'y a pas beaucoup de bon concerts à Varsovie alors nous en avons profité pour aller voir deux de nos artistes hongrois préférés. Mercredi soir, ce fut Lajkó Félix, un violoniste Serbo-hongrois qui jouait à la barque A38, un bateau-bar sur la rive du Danube. Je m'attendais à le voir avec un groupe complet alors je fus un peu déçue quand je vis qu'ils n'étaient que 2 sur scène. J'aime bien l'écouter sur disque, mais il est quelque peu monotone en spectacle. J'imagine que c'est plus intéressant quand il est accompagné de cuivres et de percussions. Pour ceux que ça intéresse: c'est lui qui joue le violon sur la chanson "Ernestine" de Noir Désir. Voici un extrait d'un de ses spectacles pour vous donner une idée:


Jeudi soir, nous sommes allées voir Kampec Dolores, un groupe qu'Arthur aime bien. Le concert fut agréable, mais sans plus. Pas de grande révélation. Par contre, le groupe qui jouait en deuxième partie, Zuboly, m'a vraiment plu et bien divertie. Voici leur instrumentation: saxophone, violon, cornemuse, contrebasse, gazou, tambour et beat-box humaine. Ces quatre musiciens reprennent et remixent des grand succès du rock des années 80-90 avec du folk hongrois et quelques envolées de hip-hop. Ils ont une approche très humoristique et même si je ne parle pas un mot de Hongrois (à part "bonjour", "merci" et "fromage"), j'ai passé la majeure partie de leur spectacle à rigoler. Allez voir le vidéo sur leur site internet: http://www.zuboly.com/cinematograf.html

J'aurais d'autres choses à dire sur Budapest, mais il se fait tard. Je peux conclure en disant que c'est l'une de mes villes préférées et que je pourrais y habiter si un jour je me tanne de Varsovie :)

mercredi 14 janvier 2009

De retour...

Mon dieu, mais cette interface m'est familière! Il me semble que j'ai déjà utilisé cette page dans un lointain passé. .. hmm, mais c'est quoi déjà? "Un blog", vous dites? Ah oui, un blog. Ça fait longtemps que je n'ai pas utilisé ce médium, pardonnez-moi. Voici mes excuses:

1. Depuis mon dernier article le 19 octobre dernier, j'ai été complètement submergée par mon travail. Un peu trop en fait.

2. Conséquemment, je n'ai pas été assez intelligente pour bien gérer mon temps et prendre quelques minutes pour moi. La vie sociale et les passe-temps en ont pris un coup et la fatigue l'a emporté.

3. Donc je ne me suis pas permis de prendre une demi-heure de mon temps quelques fois par mois pour écrire sur mon blog, même en sachant que ça me fait du bien de vous écrire et qu'il y a des gens qui sont contents de me lire.

4. Dernière raison: Arthur et moi avons développé une dépendance aux séries suivantes: Scrubs, The Office, Lost et The IT Crowd. Pas fière, pas fière...

Comme vous le savez probablement, nous sommes de retour à Varsovie après avoir passé les fêtes à Montréal. Famille, amis, bouffe, bière, vin et tempêtes de neige furent au rendez-vous pour les deux semaines que nous avons passées au Québec. Ça a vraiment fait du bien d'arrêter de travailler pour 2 semaines et j'ai très bien profité de mon séjour. Tout le monde a très rapidement accepté et adoré Arthur (ou Albert, selon ma grand-mère) et ma famille nous ont accueillis chaleureusement tout en nous nourrissant abondamment. D'après-moi, les gens au Québec pensent encore qu'on ne mange que des patates et du chou en Pologne et ils ont eu pitié de nous. Nous sommes revenus avec 2 kilos de beurre de pinottes (y'en a pas ici!), un gros pot de caramel et 2 cannes de sirop d'érable. Tragique sera le jour où l'on finira le tout. Va falloir retourner au Québec l'été prochain pour faire le plein.

Les "highlights" du temps des fêtes furent:

1. Ma grand-mère et sa tendance incontrôlable à taper les fesses d'Arthur (ou Albert)

2. La pâtisserie polonaise sur la rue Frontenac où l'on peut trouver beignes, saucisses, pierogi et plein de produits polonais que l'on a pu faire découvrir aux gens sans avoir à passer notre frigidaire aux douanes sans se faire prendre.

3. Avoir la chance de commencer une quatrième année de suite avec 30 personnes dans la salle de bains du château Rosemont.

4. Pouvoir "bitcher" les gens en polonais dans l'autobus sans que personne ne nous comprenne. (méchant, mais quand même satisfaisant :) )

5. Avoir accès à un nombre infini de librairies françaises et anglaises... et revenir avec des valises pleines de livres.

6. Et bien sûr avoir ma dose de famille et d'amis jusqu'à notre prochaine visite (ou la vôtre!).

Nous sommes revenus le 5 janvier et le 6, j'étais de retour au travail. Mais pas pour longtemps: dans 2 jours, ce sera les vacances d'hiver. Encore 2 semaines de congé! Nous planifions aller passer quelques jours à Budapest. Arthur a besoin de quelques livres pour sa maîtrise et veut essayer de raviver son hongrois qui est en train de se faire surpasser par son français. (mouahaha!)

En ce qui concerne le travail, c'est toujours assez rushant et stressant, mais je commence à m'habituer. J'ai réalisé que la clé était de bien gérer mon temps et je réussis depuis peu à avoir des soirées de congé pendant la semaine. Depuis Septembre, j'ai réussi à bâtir une bonne relation avec mes élèves, même s'ils ont parfois quelques côtés diaboliques, et j'adore travailler avec eux. Ils ont dix ans et pour moi c'est l'un des âges les plus intéressants. Ils ont plein de choses à dire et ils en savent déjà beaucoup sur divers sujets. La plupart sont extrêmement doués et c'est à la fois enrichissant et très gratifiant de travailler avec eux et de voir le résultat de mon travail. Je crois que j'en apprends autant qu'eux de mon côté, sinon même plus.

Le premier semestre est presque terminé et les bulletins sont remis. Les rencontres avec les parents sont des expériences quelque peu stressantes, mais celle que j'ai eue hier fut extrêmement rassurante. À la demande des parents, je vais probablement garder les mêmes élèves l'an prochain et leur enseigner la sixième année.

Pour les puristes parmi vous, je m'excuse pour les fautes d'orthographe et de grammaire. Je n'ai pas beaucoup écrit en français dernièrement. J'utilise mon français seulement pour enseigner à des enfants du primaire alors je commence à être rouillée. J'ai douté de mon vocabulaire maintes fois pendant l'écriture de ce texte et ce un peu plus difficile que d'habitude de formuler des phrases complètes. Conclusion: je devrais écrire plus souvent, je sais!